Le jardinier vient daccrocher son chapeau,
Le soleil ne brille déjà plus trop haut,
Avec ses pieds, il foule les feuilles,
Qui jonche par terre et sur son seuil.
Il cherche doucement tous ses outils,
Pour lui, le travail nest pas fini,
De ce de là, avec son sécateur,
Il coupe ce qui nest plus à son heure.
Il retire de la terre, les fleurs fanées,
Extrayant les graines à sécher,
Je lentends parler aux fleurs encore là,
Mais il leur dit des mots tout bas.
Il regarde sa belle enivrante lavande,
Quil faudra préserver telle une amante,
Avec des feuilles qui tiendront chaud,
Jusquaux prochains rayons de soleil chauds,
Il coupe les dernières roses trémières,
Les graines tourbillonnent en lair,
Elles reviendront au printemps suivant,
Mais là, elles sont emportées par le vent.
De sa main, il caresse une des plus belles roses,
Il est si tendre, ému, à peine il ose,
Mais toutes les fleurs de son jardin,
Sont nées de ses propres mains.
Chacune delle a un mot savant,
Mais juste pour elles, en naissant,
Il les a baptisé avec amour dun nom,
Ils les a senti pousser avec attention.
Sa journée doucement sarrête,
Demain il fera lentement le reste,
Il range ses outils, jette un regard,
Sur son jardin rempli despoir.
Michèle Roellinger.


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